L’anesthésie

Le médecin anesthésiste-réanimateur

L’anesthésie est une spécialité médicale à part entière exercée par le médecin anesthésiste-réanimateur qui aura acquis sa compétence après 11 années d’études.

Sa responsabilité s’exerce à différents niveaux :

  • S’assurer que l’état de santé du patient est compatible avec l’opération envisagée.
  • Procéder à l’anesthésie au cours de l’opération et surveiller son bon déroulement jusqu’au réveil du patient en cas d’anesthésie générale ou jusqu’au début de la récupération motrice en cas d’anesthésie loco-régionale.
  • Prendre en charge la douleur post-opératoire.

Au cours de l’opération, le médecin anesthésiste peut être secondé par un infirmier spécialisé en anesthésie (IADE).

Le bilan pré-opératoire

Le bilan pré-opératoire dépend de l’opération envisagée, de l’âge et des antécédents du patient.

Pour de nombreuses opérations, aucun bilan biologique n’est nécessaire avant la réalisation de l’anesthésie.

A l’inverse, pour les interventions les plus lourdes et notamment si le patient est âgé ou fragile, un bilan plus exhaustif peut être demandé dont la nature sera déterminée par le médecin anesthésiste.

L’anesthésie au cours de l’opération

L’anesthésie a pour objectif de supprimer la douleur afin de permettre le déroulement de l’acte chirurgical :

L’anesthésie peut être de 2 types :

  • Anesthésie Générale : Le patient est totalement endormi au moyen d’une injection intra-veineuse de produits anesthésiques. Les buts recherchés sont l’analgésie (absence de douleur), l’amnésie (le patient est inconscient et n’aura pas de souvenirs de l’anesthésie) et la relaxation musculaire nécessaire au bon déroulement de l’opération.
  • Anesthésie Loco-Régionale : Seule une partie limitée du corps comprenant la zone opérée est endormie. Ce type anesthésie peut être obtenue par une piqûre entre les vertèbres lombaires (rachi-anesthésie qui insensibilise les deux membres inférieurs) ou par une anesthésie sélective de certains nerfs repérés par échographie.

Au cours d’une anesthésie loco-régionale, le patient reste conscient mais il est possible, s’il ne souhaite pas entendre ce qu’il se passe autour de lui, de le sédater grâce à un puissant somnifère. Dans ce cas, le patient dormira sans avoir besoin d’assistance pour respirer contrairement à l’anesthésie générale. A l’issue de l’opération, l’anesthésie s’estompe progressivement en quelques heures et la mobilité de la zone opérée est alors retrouvée.

L’anesthésie loco-régionale est souvent parfaitement adaptée à la chirurgie orthopédique et peut être proposée pour la majorité des interventions.

La salle de surveillance post-interventionnelle (SSPI) ou « salle de réveil »

A sa sortie de la salle d’opération, le patient transite durant un temps variable par la salle de surveillance post-interventionnelle encore appelée salle de réveil.

Au cours de son passage en salle de réveil, les constantes du patient (pression artérielle, fréquence cardiaque, saturation en oxygène) sont surveillées en continu afin de s’assurer de la bonne récupération de l’anesthésie et de l’opération.

Le personnel para-médical de salle de réveil surveille l’intensité des douleurs post-opératoires et des traitements antalgiques sont administrés si nécessaire. Il s’assure également de la bonne récupération motrice du membre opéré ainsi que de l’absence de saignement abondant au niveau de la cicatrice ou des éventuels drains.

Lorsque le médecin anesthésiste responsable de la salle de réveil le juge possible, le patient opéré est raccompagné dans sa chambre.

La prise en charge de la douleur post-opératoire

Certaines opérations sont plus douloureuses que d’autres et la prise en charge des douleurs post-opératoires doit être personnalisée en fonction de la nature de l’intervention pratiquée.
L’objectif est de permettre une mobilisation précoce du patient et une récupération fonctionnelle plus rapide :

  • Cryothérapie : Il s’agit du glaçage de la zone opérée à l’aide d’une poche de froid. Le froid est un puissant anti-inflammatoire souvent très efficace lors des premiers jours suivant l’opération. D’apparence bénin, ce glaçage obéit néanmoins à des règles, la poche de froid ne devant pas être apposée à même la peau sans tissu de protection afin d’éviter les brûlures cutanées.
  • Antalgiques : Il s’agit de médicaments injectables ou administrables par voie orale. Leur puissance est variable, certains de ces médicaments, comme la morphine, étant dérivés de l’opium. Plus le médicament est puissant, plus il est susceptible de s’accompagner d’effets secondaires (nausées, vertiges, constipation).
  • Anti-inflammatoires : Ce sont des médicaments visant à diminuer l’inflammation post-opératoire qui soulagent souvent très efficacement les douleurs. Leur utilisation doit être limitée dans le temps en raison de leurs potentiels effets secondaires au niveau gastrique et rénal.
  • Infiltrations locales : Au cours de certaines opérations, le chirurgien peut infiltrer la zone opérée à l’aide de produits anesthésiques à longue durée d’action (12 à 18 heures). Ces infiltrations permettent de diminuer les douleurs rencontrées lorsque l’anesthésie de l’opération prend fin et peuvent être complétées par la réalisation de blocs anesthésiques qui permettent de soulager plus largement la zone opérée.
  • Blocs anesthésiques : Les blocs anesthésiques permettent de maintenir, à l’issue de l’opération, un certain endormissement de la zone opérée pendant une durée prolongée comprise entre 12 et 18 heures. Grace au repérage échographique des nerfs, ces blocs anesthésiques peuvent être très sélectifs et ne concerner que des nerfs sensitifs alors que la motricité de la zone opérée est rapidement récupérée. Pour les opérations les plus douloureuses, il est possible de prolonger l’effet de ces blocs anesthésiques par la mise en place, sous contrôle échographique, d’un petit cathéter souple venant au contact des nerfs concernés ce qui permettra de réinjecter du produit anesthésique pour prolonger dans le temps l’effet analgésique.

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